Immobilier. Le groupe toulousain se déploie à l’étranger avec des produits dédiés aux investisseurs et des projets adaptés aux seniors.
Osiris Investissements mise sur l’Asie du Sud-Est pour booster ses ventes
Investir dans la pierre en Thaïlande ou en Indonésie pour passer sa retraite ou louer son bien : de plus en plus de Français en sont tentés. C’est à ce public d’investisseurs d’un nouveau genre que s’adresse Osiris, un groupe immobilier basé à Toulouse. L’enseigne, fondée il y a plus de 25 ans, est spécialisée dans la promotion, la commercialisation et la gestion immobilière. Elle propose depuis quelques années des produits d’investissements immobiliers en Asie du Sud-Est et promet des rendements de l’ordre de 7 à 10%. Une activité qui génère aujourd’hui la moitié de son chiffre d’affaires.
C’est à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, où le groupe est toujours implanté, que l’aventure a débuté pour Patrick Monti, le PDG d’Osiris Investissements.
“L’idée, à l’époque, était de vendre des biens situés en France à des expatriés, qu’il s’agisse d’investisseurs ou de personnes qui souhaitaient par exemple loger leurs enfants durant leurs études en France”, détaille-t-il.
Pour être plus proche “du marché, des banques et des notaires”, la structure s’est installée en France, à Toulouse et a élargi son offre : proposer des biens en France à des expatriés vivant principalement en Afrique. Une société dédiée à l’administration de bien voit alors le jour.
L’Asie du Sud-Est, nouvel eldorado pour les investisseurs ?
Avec l’avènement des lois de défiscalisation, Patrick Monti se lance également dans la promotion immobilière. Bénéficiant de la dynamique de la région toulousaine, l’activité reste forte jusqu’en 2008.
FIN DE CYCLE
“Nous étions à la fin d’un cycle, résume le fondateur d’Osiris Investissements. Nous avons commencé à nous poser des questions sur la façon d’élargir notre activité”.Une société de promotion immobilière voit alors le jour à Montpellier pour profiter du dynamisme de la métropole héraultaise, ainsi qu’une société de gestion.
DIVERSIFICATION À L’ÉTRANGER
“En parallèle, nous avons également pris la mesure des évolutions sociologiques et notamment de la facilité avec laquelle on voyage, désormais, détaille Patrick Monti. Nous avons alors commencé à faire de l’immobilier à l’étranger.” Un concours de circonstance l’amène à développer l’activité d’abord en Thaïlande puis à Bali. La mise en place de l’offre prend cependant du temps. “Nous avons fait le choix de nous asocier avec des partenaires sur place qui connaissent parfaitement le marché”, explique Patrick Monti. Deux sociétés sont créées, en Thaïlande et en Indonésie. “Depuis nous vendons là-bas des biens immobiliers à des Français, pour passer leur retraite, pour investir ou pour occuper et louer une partie du temps”, détaille-t-il.
Si beaucoup de Français ont déjà franchi le pas, attirés par la douceur du climat, “il y a de la place pour une offre structurée, organisée par des professionnels, car l’important c’est l’accompagnement”, assure Patrick Monti.
CIBLER LA CLIENTÈLE SENIOR
Pour structurer son offre, le groupe a créé il y a quatre ans une marque dédiée, Osiris Investissements, sous laquelle il a totalisé l’an dernier en Thaïlande quelque 180 ventes d’appartements (prix moyens de l’ordre de 80 à 90 K€) tandis qu’une vingtaine de maisons ont été construites et vendues à Bali.
Osiris Investissements, qui emploie une quarantaine de personnes, a réalisé 32 M€ de CA en 2015, dont la moitié seulement en France désormais (ventes dans l’ancien et le neuf, avec notamment un programme en cours de construction à Launaguet). Les objectifs pour 2016 sont de réaliser 250 ventes en Thaïlande et une quarantaine de maisons à Bali.
À moyen terme, l’ambition de Patrick Monti est de commercialiser des résidences hôtelières pour la clientèle senior notamment, offrant un panel large de services, dont les coûts sont sur place moins prohibitifs (conciergerie, cours de yoga ou de cuisine, massages, service de guide). Après la Thaïlande et l’Indonésie, d’autres destinations lointaines pourraient venir se rajouter au catalogue d’Osiris Investissements, comme le Canada, où le groupe a déjà un partenaire. Mais d’autres pistes sont à l’études.
Agnès Bergon
